Le marché aux poissons de Tokyo est un incontournable parait-il. Mais nous ne sommes pas des lèves-tôt et on s’entend dire que si ce n’est pas pour être à la vente à la criée de 5am alors on peut y aller plus tard, alors … On arrive donc plus tard et tout est déjà quasiment remballé, tant pis ou tant mieux vu les odeurs et ce qui est encore visible. C’est immense et on a quand même une petite idée de ce que ça pouvait être quelques heures auparavant, 6 pour être exacte ! Dans les rues adjacentes, des minuscules restaurants proposent des sushis, il y a souvent une file, voire un attroupement devant la porte. Mais étrangement, le prix des sushis est plus élevé autour du marché que nulle part ailleurs, question de qualité parait-il. Enfin 30€ pour 10 sushis, de surcroit à Tokyo et au marché aux poissons, nous on ne marche pas. Et nous trouverons notre bonheur dans une petite rue parallèle sur un petit marché à la couleur plus locale. On fait nos achats et on part le déguster au parc Hama-Rikyu Onshi Teien( !), un jardin datant du 17ème de style très épuré, avec des pivoines, des étangs, de petites îles reliée entre elles par des ponts de bois, les couleurs magnifiques des arbres en automne et bien sur un pavillon pour prendre le thé. Un vrai havre de paix au milieu des buildings qui l’entourent. Direction ensuite le Yoyo-gi Koen Garden, un des plus grands parcs de la ville et notamment connu pour son pont Harajuku sur lequel se réunissent les adeptes du ‘cosplay’ (costume playing). Malheureusement, nous sommes en semaine et nous ne verrons pas d’hallucinantes poupées manga, ni de Kitty Fashion ou de Lolita Punk. Mais on y retrouve Miss V., en voyage au Japon également. En route pour la visite du poumon vert de la ville, c’est une véritable forêt qui cache un temple, immense, simple mais très beau, il se dégage ici encore une réelle impression de sérénité et de calme. Changement de décor pour la suite de la journée, il est temps de voir enfin ce fameux carrefour, après un petit détour par Omote-Sando, les Champs Elysées locaux. Nous sommes un peu déçus car nous nous attendions à voir des merveilles d’architecture et finalement, il n’y a rien de vraiment spectaculaire. Enfin nous voilà projeté dans Lost in Translation : Shibuya Crossing. Un zig zag de passage pour piétons, des centaines et des centaines de personnes qui se croisent dans un flux incroyable. Et au milieu de cette foule, la statue d’Hachi-ko. C’est ensuite une visite improvisée dans le quartier de Meguro-ku pour trouver le Tokyo Metropolitan Museum of Photography. En plus de l’expo permanente, il y a aussi une expo sur le 20ème siècle : inconnus, couverture du magazine Life, autoportraits, … des images dures et touchantes, un long moment de calme et de réflexion au cœur de la mégalopole. Après toutes ces émotions, ce sera l’heure de faire une petite pause dans un petit troquet typiquement … pas japonais avec sa musique jazz et son ambiance très européenne malgré un service en V.O. et quelques problèmes de communication. On change donc de crèmerie et nous voilà dans une ambiance after work/happy hour, et avec des serveurs affichant leur T-Shirt No Beer, No Life, nous voilà contraint de rester pour quelques tournées ! On ne résistera pas à l’envie de retourner sur Shibuya à la nuit tombée. Le meilleur point de vue est chez Starbuck, au premier étage, surplombant ce carrefour qui semble être en perpétuel effervescence.